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arts martiaux
28 mars 2007

Arts Martiaux et Philosophie

Arts Martiaux et Philosophie ?
Extrait du livre ”FORGER LE DRAGON” : “ Privé de philosophie le pugiliste n'a d'autre devenir que celui d'une machine de combat (…) La philosophie des Arts Martiaux n'apparaît pas sous la forme d'un exposé dogmatique. Elle est plutôt une sagesse issue de différents milieux. Le Chamanisme, le Taoïsme, le Bouddhisme, le Confucianisme en sont les fondements. (…) La philosophie des arts martiaux est tirée de ce vaste creuset. Elle s'instruit de plusieurs enseignements spirituels pour mieux comprendre les aspects de l'homme et de la nature vécus dans la pratique quotidienne de l'Art. Elle superpose à la progression technique l'éducation mentale du pratiquant. Le potentiel d'énergie et d'efficacité, en accroissement constant, est ainsi canalisé vers l'esprit chevaleresque, la noblesse et la grandeur d'âme, la spiritualité. (…) La philosophie de l'Art se pratique et se vit avant tout. En parler sans pratiquer revient à intellectualiser les Arts Martiaux (…) Chaque Maître professe une sagesse dans le cadre personnalisé de son école. Généralement, cette sagesse prend toute sa valeur dans la réalité pratique.”

Origines des arts martiaux

    Lorsque les arts martiaux primitifs arrivèrent en Extrême-Orient, ils y prirent racine et se diversifièrent graduellement en un certain nombre de disciplines. Malheureusement, nous ne savons presque rien de cette première période qui se perd   dans le mythe et la légende.

    Quelques rares éléments d'information disséminés dans les anciennes traditions littéraires et artistiques de la Chine et de l'Inde nous laissent croire cependant que le début du développement des arts martiaux dans ces civilisations se situerait entre le 5e s.av.JC (époque ou la chine commençait à fabriquer des sabres en grand nombre) et le 3e s.apr.JC (date à laquelle sont transcrits pour la première fois les exercices fondamentaux des arts martiaux).

    Les documents ou objets sont fort rares au début de l'histoire des arts martiaux. En fait de nombreux maîtres pensent aujourd'hui que leur art a vu le jour en Chine au début du 6e siècle de notre ère.

    Cette conviction repose sur une légende qui raconte comment arriva un jour au temple Shaolin, au pied des monts Song-Chan du royaume de Wei, en Chine, un moine venu de l'Inde, Bodhidharma. Ce moine enseignait une nouvelle forme de bouddhisme, plus directe, dans laquelle le disciple cherchait à atteindre l'illumination par la méditation perpétuelle. Bodhidharma serait lui-même resté neuf ans assis à contempler le fond d'une grotte avant de former d'autres moines à son école.

    Pour les aider à supporter ces longues heures de méditation, Bodhidharma leur enseigna des techniques respiratoires et des exercices qui leur permirent de s'endurcir et de mieux se défendre dans les montagnes reculées ou il vivaient. De ces enseignements serait né le dhyana, c'est-à-dire l'école du bouddhisme méditatif que les Chinois appellent ch'an et les Japonais zen.

    L'art martial connu sous le nom de shaolin ch'uan-fa, ou la boxe du temple de Shaolin, serait lui aussi fondé sur ces exercices, tout comme de nombreux autres arts martiaux de la Chine et du Japon seraient issus de le même tradition.

    Pourtant, une étude attentive des documents historiques montre que les arts martiaux étaient déjà florissants en Inde comme en Chine, bien avant le voyage de Bodhidharma.


La diffusion des arts martiaux

    L'histoire des arts martiaux à partir du 3e siècle est celle du développement graduel de leurs techniques, de l'enrichissement de leurs philosophies et de leur lente diffusion dans d'autres pays, généralement sur les pas du bouddhisme.

    De nombreux arts martiaux différents sont apparues en Inde et en Chine au cours des mille cinq cents dernières années. Nombre d'entre eux sont toujours pratiqués, et la plupart sont issus de quelques grande écoles fondatrices. Par exemple, la majorité des écoles de kung-fu paraît s'incrire dans la tradition de la boxe du temple de Shaolin. C'est sous forme systèmes complets, constitués d'une idéologie autant que d'une pratique ou d'une technique , que les arts martiaux ont franchi les frontières de la Chine et de l'Inde pour se répandre en Corée, au Japon et dans le sud-est de l'Asie.

    Ces pays devaient posséder aux aussi leurs propres arts martiaux, mais les techniques et les idées venues de l'étranger s'imposèrent par leur supériorité et firent évoluer peu à peu les arts indigènes, les transformant en arts martiaux authentiques.

    Les arts martiaux actuellement pratiqués en Birmanie, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie, en Indochine, en Corée sont tous clairement apparentés à la boxe chinoise. Cependant, c'est son contenu intellectuel qui distingue un art martial d'un art de combat. Même si nous savons comment les arts martiaux se sont propagés d'un pays à l'autre, nous ignorons encore quand a eu lieu cette assimilation plus profonde qui transforma les arts indigènes en arts martiaux.

    Les Japonais, fortement influencés par la culture chinoise, ont surtout appris les leçons des anciens maîtres au début de leur histoire, puis mirent lentement au point leur propre arts martiaux. Aujourd'hui, le japon est  le pays le plus riche d'Asie par la diversité de ses arts martiaux et par le nombre relatif des personnes qui les pratiquent.


Les arts martiaux en Occident

    Le monde occidental ignorait pratiquement tout des arts martiaux d'Orient avant le 20e siècle. Les premiers voyages d'exploration des Européens ne datent que du 14e siècle. A partir de 1400, leurs explorations successives leur révélèrent peu à peu un monde qui les remplit d'étonnement.

    Les premières disciplines martiales bien connues qui soient purement européennes sont celles qui étaient pratiquées aux grandes fêtes et compétitions de la Grèce antique. Les plus célèbres d'entre elles furent naturellement les jeux Olympiques, ou se déroulaient des combats de lutte et de boxe, à côté d'activités plutôt liées au maniement des armes, comme le lancer de javelot. Le pancrace, un assaut de lutte et de boxe qui se terminait parfois par la mort du perdant, était la plus brutale. Mais ces jeux, aussi sanglants qu'il aient pu être, étaient essentiellement des sports, exécutés devant un public, dans un esprit de compétition et de divertissement. Rien ne permet de croire qu'ils aient eu des objectifs plus profond de développement personnel.

    Environ mille ans plus tard, l'Europe médiévale vit naître une classe de guerriers qui, à plus d'un égard, furent les archétypes européens des adeptes des arts martiaux. Le chevalier médiéval, dont l'adresse et le courage étaient trempés au combat, vivait selon un code ou l'emploi des armes jouait un rôle clé.

    Les arts martiaux du moyen age n'étaient pratiqués que par les chevaliers. Les meilleurs d'entre eux au champ de bataille ou dans la lice s'efforcèrent de créer une idéologie compatible avec les arts qu'ils pratiquaient.

    Au 15e siècle apparut cependant une discipline plus sérieuse. En Angleterre commencèrent à s'installer des personnes qui se donnaient le titre de "maîtres des nobles arts de défense". Ces hommes ensaignaient les techniques de combat aux civils et aux gens d'armes. Leurs disciplines favorites étaient l'escrime au bâton et à l'épée, les parades à l'écu et la lutte à coups de poing. Un de ces maître n'est autre que James Figg premier champion reconnu de boxe. James Figg attira l'attention de la bonne société londonienne, et l'engouement qui ensuivi donna naissance à la boxe sportive.

    Etrangement, il existe cependant en France une discipline très sembleble sur le plan technique aux arts de combat asiatiques. Appelée autrfois la savate ou le chausson, elle fut perfectionné au 19e siècle pour devenirce qu'on appelle aujourd'hui la boxe française. Il semblerait qu'elle soit née d'un art de combat populaire dans lequel coups de poing, coups de pied et crocs-en-jambe étaient autorisés. Ces techniques sont semblables à celles du karaté, et il n'est pas impossible qu'elles aient subi une certaine évolution lorsque les arts asiatiques commençèrent à se répandre en Europe Malgré ces ressemblances, la boxe française n'a d'autre prétentions que d'être un sport de détente et de défense, sans constituer le moins du monde une "voie" ou un "mode de vie".

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